Ce sont les 4 maladies réputées contagieuses. Leur apparition doit être déclarée.
Maladies réglementées (MRC)
Nosémose :
Due à une micro sporidie qui s’installe dans le tube digestif des adultes.
Il n’existe pas de traitement.
Il faut désinfecter la ruche (autrefois à l’acide acétique, aujourd’hui interdit), brûler les vieux cadres. En installer de nouveaux. Aérer la ruche.
Loque américaine :
Due à une bactérie qui s’attaque au couvain et développe des germes dans le tube digestif des adultes.
Entraine la mort de la colonie.
Elle se caractérise par une odeur forte et désagréable lorsqu’on ouvre la ruche. Le couvain en “mosaïque” présente des opercules affaissés et sombres. Le test de l’allumette met en évidence un fil adhérent, visqueux et brunâtre.
Aucun traitement (ceux qui ont été utilisés sont désormais interdits). Il faut asphyxier la colonie avec une mèche de soufre et bruler les cadres. Désinfecter la ruche à la flamme et/ou à la javel.
Tropolaelaps clareae :
Ne se rencontre pas chez nous actuellement. (En Asie).
Un acarien parasite le couvain et provoque l’effondrement de la colonie.
Couvain en mosaïque avec des larves mortes.
Les abeilles présentent des malformations.
Traitement identique à celui du Varroa.
Aethina tumida :
USA, Canada, Australie, Afrique, 3 larves au Portugal en 2003, présence mise en évidence dans le sud de l’Italie début 2014.
Due à un petit coléoptère qui se reproduit très vite (5 générations par an).
Dévore le pollen, le couvain et tout le contenu de la ruche. Puis il sort de la ruche et s’enterre. La nouvelle génération éclot et ça recommence.
Il faut détruire les colonies et les ruches. Un traitement du sol avec des insecticides (…) est possible. https://www.apiculteurs-occitanie.fr/aethina-tumida/
Maladies à déclaration obligatoire (MDO)
La Varroatose ou Varroase
Description :
Le varroa est un acarien d’origine asiatique apparu en France en 1982. La femelle mesure 1,6 mm x 1,2 mm. Le mâle est plus petit.
Dans une première phase (phorétique) il voyage sur le dos de l’abeille. En phase de reproduction, il s’installe dans une alvéole de faux-bourdon (plus spacieuse …).
Symptômes :
L’activité de la ruche est réduite : abeilles atrophiées, ailes déformées, vol difficile, abeilles mortes devant et autour de la ruche.
Dans la ruche, couvain en mosaïque, opercules troués, larves mortes, cannibalisme, abeilles de petite taille, faible population, points et taches blanches sur les parois.
Traitements :
Seuls les traitements ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM) sont autorisés : APISTAN (Tau-fluvalinate), APIVAR (Amitraze), APIGUARD et THYMOVAR (Thymol), APILIFE VAR (huiles essentielles de plusieurs principes actifs).
Périodes de traitement suivant le produit, la région et la météo. En plusieurs applications. Il est conseillé d’alterner de préférence pour éviter l’accoutumance.
APILIFE
une fois 1 sachet de 2 plaquettes à base de thymol, menthol, eucalyptus et camphre.
Appliquer le traitement à l’ensemble du rucher après la récolte quand la température extérieure est comprise entre 15°et 30°C (idéal 20-25°C) en l’absence de hausse. Fragmenter une plaquette en 3 ou 4 morceaux à placer sur les cadres à la périphérie du nid à couvain. Laisser en place pendant 8 jours retirer les restes et renouveler l’application 3 fois de suite dans les même conditions soit 4 applications au total.
Pour les ruchettes prévoir un traitement identique mais avec une demie plaquette au lieu d’une plaquette. Il est important de d’aménager une chambre d’évaporation de 2cm entre le dessus des cadres et le couvre cadre et d’obstruer la partie grillagée des plateaux. Prendre les précautions de protection de l’apiculteur, notamment par des gants et des masques.
Après ce traitement, il est recommandé de réaliser en fin d’année et de toute façon en l’absence de couvain, un dépistage.
Délai d’attente pour le miel : 0 jours
APIGUARD
1 fois 1 barquette de 50 grammes d’un gel a base de thymol.
Appliquer le traitement à l’ensemble du rucher après la récolte quand la température extérieure est comprise entre 15°et 30°C (idéal 20-25°C) en l’absence de hausse. Déposer sur les cadres de la ruche 1 barquette de gel, à renouveler au bout de 15 jours.
Prendre soin de laisser une chambre d’évaporation de 0.5 à 2 cm entre le dessus des cadres et le couvre cadre et d’obstruer la partie grillagée des plateaux. Prendre les précautions de protection de l’apiculteur, notamment par des gants et masque. Après ce traitement il est recommande de réaliser en fin d’année et en absence de couvain un dépistage.
Délai d’attente pour le miel : 0 jours
APIBIOXAL
1 sachet de 35 grammes.
Appliquer le traitement en l’absence de couvain lorsque la température extérieure est comprise entre 5°et 10°C. Incorporer la poudre à 500ml de sirop de sucre à 50%, mélanger et répartir par dégouttement 5 cm3 de la solution dans chaque inter-cadre occupé par les abeilles.
Le sirop médicamenteux doit être administré à une température de 25-30°C afin d’éviter la cristallisation de la matière active.
Le traitement doit être impérativement effectué en l’absence de couvain.
Un seul traitement annuel. Prendre des précautions lors du mélange de la poudre d’acide oxalique qui doit être incorporée progressivement dans le sirop et non l’inverse.
La solution médicamenteuse étant corrosive et dangereuse, prendre toutes les précaution de protection de l’apiculteur notamment couverture de la peau par des vêtements, gants, lunettes et prévoir de l’eau en vue de lavage de la peau ou des muqueuses éventuellement contaminées.
Délai d’attente pour le miel: 0 jours
APIVAR
1 boite de 10 lanières de 500mg d’Amitraz.
Insérez 2 lanières au niveau du nid à couvain en laissant un espacement d’au moins deux cadres entre les lanières.
Laisser les lanières en place pendant 10 à 12 semaines et les retirer.
Au bout de 4 semaines, recentrer si nécessaire, les lanières dans le nid à couvain, en prenant la précaution d’éliminer les éventuelles constructions faites par les abeilles (cire, propolis).
Traitement à réaliser le plus vite possible après la récolte de miel en fin d’été.
Produit à manipuler avec les précautions d’usage (gants…). Les lanières usagées doivent faire l’objet d’un traitement par un service spécialisé, ne pas stocker à l’air libre les lanières usagées.
Afin de contrôler l’efficacité du traitement, il est recommandé d’effectuer un dépistage en l’absence de couvain en novembre ou décembre.
Délai d’attente pour le miel: 0 jours.
VARRO MED
1 flacon de 550 ml. Ne pas utiliser pendant la miellée.
Traitement à appliquer le plus tôt possible après la récolte.
Le médicament, à une température de 25° à 35°C, doit être versé lentement dans les inter cadres occupés par les abeilles en respectant une posologie soigneusement adaptée au volume de la colonie:
15ml pour 5 à 7000 abeilles,
15 à 30ml pour 7 a 15000 abeilles,
30 à 45ml pour 12 à 30000 abeilles,
45ml pour les colonies de plus de 45000 abeilles.
En fonction de l’intensité de l’infestation de varroa destructor, le traitement peut être appliqué de 1 à 5 fois à 6 jours d’intervalle selon le protocole suivant:
Au printemps :
1 traitement si la mortalité naturelle de varroa est supérieure à 1/jour.
3 traitements si plus de 10 varroas sont détectés sur le lange dans les 6 jours suivants le premier traitement.
En été :
1 traitement le plus tôt possible après la récolte.
3 à 5 traitements à 6 jours d’intervalle si la chute des varroas est de plus de 150 acariens dans les 6 jours suivant le troisième traitement.
La solution médicamenteuse étant corrosive et dangereuse, prendre toutes les précautions de protection de l’apiculteur notamment couverture de la peau par des vêtements, gants, lunettes et prévoir de l’eau en vue de lavage de la peau ou des muqueuse éventuellement contaminées.
Délai d’attente pour le miel : 0 jours
Pharmacovigilance
L’objectif de la pharmacovigilance vétérinaire est de pouvoir détecter le plus rapidement possible tout signal émergent, qu’il s’agisse d’un effet indésirable inattendu ou déjà connu, mais dont la fréquence ou la gravité est inattendue. Cette surveillance post-AMM permet d’adapter les mesures de gestion des risques, pouvant aller de l’ajout d’une précaution d’emploi sur la notice, jusqu’au retrait de l’autorisation de mise sur le marché (AMM).
L’ANMV et la DGAl ont récemment rappelé qu’il existe 14 AMM pour des produits permettant de lutter contre le varroa et très peu de déclarations de pharmacovigilance sur ces produits. Par conséquent peu d’éléments sont disponibles à ce jour pour démontrer le manque d’alternative.
L’ANMV et la DGAL ont aussi précisé que les déclarations de pharmacovigilance ne concernent pas que l’efficacité des produits mais peuvent aussi se faire sur la praticité d’utilisation.
QUE FAUT-IL DÉCLARER ? (Source ANSES)
– Les effets indésirables sur les animaux suite à l’administration d’un médicament vétérinaire,
– Les effets indésirables sur les êtres humains suite à l’exposition à un médicament vétérinaire,
– Les suspicions de manque d’efficacité d’un médicament vétérinaire,
– Les problèmes de temps d’attente et de résidus de médicament vétérinaire dans les aliments,
– Les problèmes environnementaux liés à un médicament vétérinaire (pollution).
COMMENT DÉCLARER?
La déclaration prend 5 minutes, vous trouverez ci-dessous le lien vers la plateforme avec un exemple de déclaration concernant les problèmes de caramélisation du matériel liés à l’utilisation d’Apibioxal en sublimation.